Les menaces qui pèsent sur le pastoralisme

Elevage ovin extensif au coeur des Alpes

Les maintiens du pastoralisme est confronté à bien des défis dans les différentes régions du monde. Les prédateurs n’y sont jamais cités comme source de mise en danger de cette forme d’agriculture (excepté pour les éleveurs de rennes).

Les défis auxquelles doivent faire face la majorité des pasteurs du monde sont d’une tout autre nature :

  • Marginalisation politique, socio-économique et culturelle
  • Inégalité d’accès au marché
  • Accaparement des terres et de l’eau
  • Dégradation des pâturages
  • Réduction de la mobilité du bétail et restriction de l’accès aux pâturages, à l’eau et aux autres ressources naturelles
  • Changement climatique et catastrophes naturelles
  • Sédentarisation et déplacements forcés
  • Accès insuffisant aux infrastructures primaires et aux services de bases (éducation, vétérinaire, santé…)

En Suisse, en France et en Espagne l’accessibilité au foncier, les changements climatiques[U3], la dégradation des pâturages et la marginalisation politique, socio-économique et culturelle ainsi que l’inégalité face aux marchés font pression sur cette activité.

En 2010, en France, deux tiers des chefs d’exploitation, détenant 46 % du cheptel ovin, ont plus cinquante ans. Pour faire face aux départs à la retraite il faudrait environ 1 000 nouveaux éleveurs chaque année… Le cheptel ovin français continue à diminuer. Les crises et les changements de sociétés n’ont pas été en faveur de ce système d’exploitation :

  • Chute du prix de laine à partir de 1857
  • Fin du protectionnisme dans les années 1980 entraînant une baisse du prix de la viande d’agneau
  • Diminution de 50% de la consommation de viande ovine depuis 1990, elle devient la viande la moins consommée en France (3%)[U6]

Cependant, avec la nouvelle donne écologique, un élevage raisonné, de proximité, à de quoi répondre aux attentes actuelles en terme de qualité et d'impact écologique réduit. Une meilleure connaissance de cette pratique peut aussi aider pour son développement et son soutien comme le préconise l’UICN et l’UNEP.

Et, c'est dans ce contexte incertain que le loup s'installe et ajoute un peu plus de complexité.

Pour en savoir plus sur le pastoralisme :


Sources :

Brochier J.E, 2005. Des hommes et des bêtes : une approche naturaliste de l’histoire et des pratique d’élevage, in GUILAINE J. (Dir.) : Population néolithique et environnements. Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2005, p. 137-157.

Vigne J.D., 2000. Les débuts néolithiques de l’élevage des ongulés au Proche Orient et en méditterranée : acquis récents et perspectives, in GUILAINE J.(Dir.) : Premiers paysans du monde, Naissance des agricultures, Séminaire du Collège de France, Paris : Errance, 2000 ? p. 143-168.

Gautier A., 1990. La domestication. Et l’Homme créa l’animal, Paris : Errance, 1990.

McGahey, D., Davies, J., Hagelberg, N., et Ouedraogo, R., 2014.

Pastoralisme et Economie Verte – un lien naturel? PNUE & UICN, 58p.

Huyges C. 2005. In INRA Editions, Prairies et cultures fourragères en France, 201pp.

Dumont B, Farruggia A., Garel J.P., Pâturage et biodiversité des prairies permanentes 8p.

Qui sommes nous ?

L’IPRA (Institut pour la Promotion et la Recherche sur les Animaux de protection) a été créé en 1997 par Jean-Marc Landry, biologiste et éthologue, à la suite du retour du loup en Suisse et l’introduction des premiers chiens et ânes de protection.

Son objectif ? Trouver des solutions adaptées pour permettre une cohabitation durable entre le pastoralisme et les carnivores.

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