Le pastoralisme dans le Monde et en France
Les indices de la domestication du mouton – à partir du mouflon d’Asie- et de la chèvre - à partir de la chèvre à Béozard – datent de 7000 à 8000 ans avant notre ère et ont été retrouvés en Asie occidentale (Irak et Iran) [U1] . Cette concentration de proies sélectionnée pour leur docilité à de tout temps attirer les prédateurs. Les éleveurs ont ainsi développé des méthodes de protection variant selon les régions, les pays et les cultures. Mais avec la disparition ou la diminution drastique de l’effectif de ces prédateurs, la protection s’est perdue. Aujourd’hui les défis sont grands : adapter cette pratique aux enjeux sociétaux et aux retours des prédateurs. Mais pourquoi vouloir développer le pastoralisme ?
« Le pastoralisme est l’un des systèmes alimentaires les plus durables de la planète. » UICN – UNEP
De plus, le pastoralisme durable maintient la fertilité et le carbone du sol grâce aux excréments des troupeaux rapportant de la matière-organique et encourageant le processus de formation de l’humus. Il participe à la conservation de la biodiversité et la gestion du risque incendie en conservant des milieux ouverts tels que les prairies. Ces écosystèmes sont riches d’une biodiversité qui leur est spécifique (graminées, invertébrés, …). En l’absence de pâturage les sols évolueraient vers les friches puis les forêts. Ces derniers sont reconnus comme moins riches dans leur diversité biologique. Les pratiques, les éléments paysagés entretenus (haies, ares, etc.), la mosaïque de parcelles et donc d’habitats, créés par les éleveurs, déterminent les types et la répartition des espèces végétales et animales présentes dans le milieu. Autrement dit le pastoralisme, bien mené, favorise la « biodiversité ordinaire ».
« Le pastoralisme va au-delà d’une activité de production animale ; c’est un mode de vie, une culture et une identité. » VSF Internationale