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Le loup en France

La population française de loups (données ONCFS 2015-16)


Après son éradication totale au début du XX° siècle, ce grand carnivore est à nouveau détecté (de façon certaine) en France à l’automne 1992, dans le massif du Mercantour, département des Alpes Maritimes.

Issu de la population italienne (Canis lupus italicus) en expansion depuis une trentaine d’années dans ce pays, l’animal entame dès lors, un processus de recolonisation des territoires français qui lui sont favorables. A partir de l’extrême sud-est du pays, l’espèce étend depuis vingt ans son aire de répartition. Après s’être développée préférentiellement dans l’arc alpin, on la trouve aujourd’hui, dans une moindre mesure, de façon temporaire ou permanente, dans de nombreux autres territoires : Vosges, Jura, Massif Central, Pyrénées. Le loup ne se cantonne plus aux régions de montagne mais descend aussi en piémont et vers la plaine (Vaucluse, Drome, Gers, Aube…) Son aire de répartition croit en moyenne de 20 à 25% par année.

A l’issue du suivi estival 2015 ( cf. bulletin du réseau loup n° 34 - ONCFS - mars 2016), 45 zones de présence permanente de l’espèce (ZPP) sont détectées dont 34 sont constituées en couple formé ou en meute. Via la méthode d’estimation de la taille d’une population, dite de « capture marquage recapture » (CMR), la population de loups, en 2015, est estimée à environ 280 individus. En France le taux annuel de croissance de la population varie entre 10 et 20%, en tenant compte de la reproduction, de la mortalité naturelle, du braconnage, de l’émigration et de l’immigration.

Cette population française comprend plus d’une trentaine de meutes aux quelles s’ajoutent à peu près autant de meutes versant italien des Alpes. En progression géographique et démographique régulière, la population de loups peut être considérée comme durablement installée dans les Alpes occidentales.

Page à consulter : Historique du Loup en France