La population française de loups

ZPP Loup 2015-2016 (source: ONCFS)

Après son éradication totale en France au début du XX° siècle, ce grand carnivore est à nouveau détecté (de façon certaine) en France à l’automne 1992, dans le massif du Mercantour, département des Alpes Maritimes.

Issu de la population italienne (Canis lupus italicus) en expansion depuis une trentaine d’années dans ce pays, l’animal entame dès lors, un processus de recolonisation des territoires français qui lui sont favorables. À partir de l’extrême sud-est du pays, l’espèce étend depuis vingt ans son aire de répartition. Après s’être développée préférentiellement dans l’arc alpin, on la trouve aujourd’hui, dans une moindre mesure, de façon temporaire ou permanente, dans de nombreux autres territoires : Vosges, Jura, Massif Central, Pyrénées. Le loup ne se cantonne plus aux régions de montagne mais descend aussi en piémont et vers la plaine (Vaucluse, Drome, Gers, Aube, Charente…) Son aire de répartition croît en moyenne de 20 à 25% par année.

Sur la base de la relation EMR/CMR et des dernières données génétiques, l'effectif de loups est estimé au sortir de l'hiver 2019-2020 à environ 580 individus (N=577 [474-679]). A l’issue du suivi estival 2020, 114 zones de présence permanente de l’espèce (ZPP) sont détectées dont 99 meutes (bulletins et flash du réseau loup - ONCFS ).

Cette population française est à relier à la population de loups qui se développe également versants italiens et suisses des Alpes. En progression géographique et démographique régulière, la population de loups peut être considérée comme durablement installée dans les Alpes occidentales. Mais la généralisation récente des prélèvements légaux sur l'espèce, en France et la volonté de zonage, peuvent poser dès aujourd'hui la question de sa viabilité sur le long terme (environ 100 loups prélevés par dérogation en 2019 et 2020).

A l'automne 2020, une étude de l'OFB note que "plusieurs signaux vont dans le sens d’une dégradation de la dynamique de la population de loup : cassure de la relation de calibration, taux de croissance projetés, baisse significative de survie". Voir la note technique ci-dessous :

Note technique

"MISE A JOUR DES EFFECTIFS ET PARAMETRES DEMOGRAPHIQUES DE LA POPULATION DE LOUPS EN FRANCE :
conséquences sur la viabilité de la population à long terme

Novembre 2020

OFB-CNRS


À consulter :


Sources :

Site officiel de l’ONCFS

Randi, Ettore & Lucchini, Vittorio & Fjeldsø Christensen, Mads & Mucci, Nadia & M. Funk, Stephan & Dolf, Gaudenz & Loeschcke, Volker. (2001). Mitochondrial DNA Variability in Italian and East European Wolves: Detecting the Consequences of Small Population Size and Hybridization. Conservation Biology. 14. 464 - 473. 10.1046/j.1523-1739.2000.98280.x.

Qui sommes nous ?

L’IPRA (Institut pour la Promotion et la Recherche sur les Animaux de protection) a été créé en 1997 par Jean-Marc Landry, biologiste et éthologue, à la suite du retour du loup en Suisse et l’introduction des premiers chiens et ânes de protection.

Son objectif ? Trouver des solutions adaptées pour permettre une cohabitation durable entre le pastoralisme et les carnivores.

Continuer

Nous contacter

Jean-Marc LANDRY
06 79 32 84 45

Jean-Luc BORELLI
06 84 75 05 13

SUISSE
Rue de Bonnefille 1
bât. des Gentianes 5
1972 Anzère (Ayent), Valais

FRANCE
1930 route du pontet
74300 La Frasse, Haute-Savoie

Envoyer un email

Copyright © - IPRA LANDRY - Tous droits réservés
Web conception 2018 - Gus LYON