Protocole d’intervention sur la population de loups

Source : Alexis Nouailhat - www.alexis-nouailhat.com

« À condition qu’il n’existe pas une autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle, les États membres peuvent déroger aux dispositions des articles 12, 13, 14 et de l’article 15 points a) et b) pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l’élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d’autres formes de propriété ». Article 9 de la Convention de Berne et article 16 de la DHFF

Ainsi, il existe un régime de dérogation qui permet aux États d’intervenir directement sur la population de loup avec la possibilité de prélèvement de spécimens de loups. En France, les opérations de tir sont autorisées par arrêté préfectoral.

L’ONCFS est sollicité par le préfet pour superviser les opérations, assisté des lieutenants de louveterie et des chasseurs. On distingue « à proximité immédiate des troupeaux », les tirs de défense appliqués par les éleveurs, bergers ou personnes mandatées par eux et les tirs de prélèvement, opérations d’envergure, encadrées par l’ONCFS.

Un protocole technique d’intervention sur la population de loups doit être strictement respecté. Ce protocole fixe les conditions dans lesquelles les tirs peuvent être réalisés : zones éligibles, pression de prédation, moyens de protection, type de matériel, durée des opérations, personnes habilitées. D’année en année, le protocole « s’assoupli » pour simplifier, faciliter et généraliser la mise en œuvre des tirs.

Annuellement, une fourchette et un plafond maximum du nombre d’individus à prélever est fixé par le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN). De 2008 à 2012, ce plafond est passé progressivement de 6 à 11 spécimens prélevables par an, 13 animaux ont été effectivement détruits sur la période.

En 2014, le nombre possible de loups à prélever était fixé à 24 individus, 36 en 2015, 40 en 2018 (extensible selon la pression de prédation), finalement 47 sont prélevés dans ce cadre. En 2019, 94 individus sont détruits, 105 en 2020.

Les éleveurs (ou personnel habilité) peuvent être autorisés par le préfet à réaliser « à proximité du troupeau » :

  • Des tirs de défense préventive part une seule personne à la fois.
  • Des tirs de défense renforcée, lorsque les tirs de défense se révèlent inefficaces, ces tirs de défense renforcée pouvant faire appel à plusieurs tireurs simultanément (10 maximum).

S'il est constaté des dommages importants dans les élevages malgré la mise en œuvre des tirs de défense, l'office national de la chasse et de la faune sauvage peut intervenir pour organiser des opérations de tirs de prélèvement. Des autorisations de tirs sont également délivrées aux chasseurs dans le cadre de battues au grand gibier ou encore à l’approche et affut. En 2015 est créée, au sein de l'ONCFS, une Brigade spécialisée dans la destruction de loups.

Les modalités de prélèvement en détails : Protocole d'intervention - ONCFS

Le suivi des prélèvements sur la population française de loups : Bilan des destructions de loups - DREAL AuRA


Liens :

L'action de la brigade loup (ONCFS)

Service Public : https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F22371

Qui sommes nous ?

L’IPRA (Institut pour la Promotion et la Recherche sur les Animaux de protection) a été créé en 1997 par Jean-Marc Landry, biologiste et éthologue, à la suite du retour du loup en Suisse et l’introduction des premiers chiens et ânes de protection.

Son objectif ? Trouver des solutions adaptées pour permettre une cohabitation durable entre le pastoralisme et les carnivores.

Continuer

Nous contacter

Jean-Marc LANDRY
06 79 32 84 45

Jean-Luc BORELLI
06 84 75 05 13

SUISSE
Rue de Bonnefille 1
bât. des Gentianes 5
1972 Anzère (Ayent), Valais

FRANCE
1930 route du pontet
74300 La Frasse, Haute-Savoie

Envoyer un email

Copyright © - IPRA LANDRY - Tous droits réservés
Web conception 2018 - Gus LYON